Il y a, comme ça, dans la vie des gens qui rendent les
journées plus belles. Des petits rayons de soleil qui viennent se glisser malicieusement
entre les sombres nuages, un peu comme s’ils étaient missionnés pour partager avec
vous un doux instant de bonheur. Cela nous est arrivé à tous, au détour d’une
rencontre dans un magasin, un jardin public, à son travail aussi… Là où l’on
s’y attend le moins, c’est peut-être dans l’administration.
Au fil de mes pérégrinations sociales, j’ai en effet rencontré
plus de têtes chiffonnées, de sourire à l’envers, de voix agacées que de regards
compatissants et de visages ouverts. Et pourtant, ils existent ces charmants petits
rayons de soleil dans nos administrations sclérosées… Si, si ! Ma
conseillère en économie sociale et familiale est d’ailleurs l’un d’entre eux.
L’incompétence, l’inefficacité ou le mépris affiché d’un
certain nombre de fonctionnaires font qu’on est tout ébaubi le jour où l’on est
accueilli par un travailleur social souriant, plein d’esprit et à l’écoute. Un
conseil par-ci, un coup de booster par-là, des rappels humoristiques aux
obligations administratives, des dossiers remplis avec patience, parfois à des
heures tardives (vous lisez bien !)… Les rendez-vous avec ma conseillère
en économie sociale et familiale ont été riches de professionnalisme et
d’humanité.
À ce jour, j’arrive à l’étape finale de ma procédure
d’expulsion. C’est précisément là que ma conseillère en économie sociale et
familiale quitte son affectation pour briller dans un autre service. Après avoir
éclairé pendant presque un an et demi mon parcours, c’est avec regret que je
vois partir mon « petit rayon de soleil », à qui j’ai envie d’adresser
un mot tout simple et sincère : « merci ! »